À propos.
Bonjour. Je me nomme Vianney Quecq d’Henripret (la première partie du nom de famille se prononce «kwek» et non «kek» comme l’instinct le voudrait ; c’est d’origine flamande, et c’est un vrai cauchemar pour n’importe quel enfant lors de l’appel, les premiers jours de rentrée scolaire), j’ai 39 ans et je suis originaire de Lille au nord de la France. Je gagne principalement ma vie en tant que rédacteur freelance, et je n’ai plus peur quand on tente de prononcer mon nom de famille pour la première fois.
Mon père étant photographe on peut dire que j’ai toujours connu la photographie en cela qu’elle a toujours été présente dans ma vie. Je me rappelle qu’il était enfermé des heures durant dans son laboratoire sous les toits de notre maison familiale. Les litres d’eau qui s’écoulaient en bruit de fond, le son de la lourde porte calfeutrée qui se fermait et se rouvrait, rythmaient la journée d’une ambiance toute particulière. L’odeur des produits chimiques, du fixateur notamment, fait généralement renaitre instantanément cette époque bénie mais bel et bien révolue, comme une madeleine de Proust qui serait bien évidement non-comestible.
Étant moi-même un grand solitaire, j’adorais ces journées passées dans le noir complet avec pour seul éclairage les quelques secondes d’agrandisseur allumé par intermittence pour exposer le papier photo. J’ai donc voulu assez tôt en faire mon gagne pain puisque j’ai poussé plus loin l’étude de ce médium à L’Institut Saint-Luc en Belgique puis aux Gobelins à Paris.
Alors que le numérique commençait à prendre une part très (pour ne pas dire trop) importante dans le monde artisanal qu’était pour moi alors ce que devait être la photographie, je décidais de me réorienter vers le graphisme par amour pour la typographie, et aussi parce qu’il fallait bien commencer à payer les factures et le loyer.
Ainsi, après dix années passées dans diverses agences et studios de création plus ou moins grands à Paris, j’ai retrouvé enfin le besoin de m’exprimer à nouveau grâce à ce que j’ai toujours aimé : la photographie argentique. Comme un vieil instinct mis en veille forcée, et qui se serait rallumé, j’éprouve à nouveau ce sentiment très agréable de naviguer dans une forme d’heureuse introspection permanente, comme si je pouvais respirer à nouveau.
Le plaisir de prendre le temps de penser une démarche artistique complète sans contrainte extérieure quelle qu’elle soit, et sans limite de temps apparente furent une joyeuse (re)découverte. La joie de voir des séries prendre forme dans la justesse de ton et de sentiment que l’on tente d’exprimer, sont devenus par la force des choses, tout ce qui m’importe finalement. À moi maintenant de savoir les transmettre.
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By the way.
Hello! My name is Vianney Quecq d’Henripret (the first part of the surname is pronounced «kwek» and not «kek» as instinct would have imposed it; it’s of Flemish origin, and it’s a real nightmare for any child at roll call on the first days of school), I’m 39 years old and I’m from Lille in the north of France. I mainly earn my living as a freelance copywriter, and I am no longer afraid when someone tries to pronounce my surname for the first time.
As my father is a photographer, I can say that I have always known photography in that it has always been present in my life. I remember that he was locked up for hours in his laboratory under the roof of our family home. The litres of water flowing in the background, the sound of the heavy caulked door closing and reopening, set the rhythm of the day in a very special atmosphere. The smell of chemicals, especially the fixative, usually instantly brings back this blessed but well and truly bygone era, like a madeleine de Proust which would obviously be inedible.
Being a great loner myself, I loved those days spent in complete darkness with only the few seconds of the enlarger turned on intermittently to expose the photo paper. So I wanted to make a living out of it early on, since I studied this medium at the Institut Saint-Luc in Belgium and then at the Gobelins in Paris.
As digital began to take a very (not to say way too much) important part in the craftmanship world that photography was supposed to be for me at the time, I decided to reorient myself towards graphic design out of love for typography, and also because I had to start paying the bills and the rent.
So, after ten years spent in various agencies and creative studios of different sizes in Paris, I finally found the need to express myself again thanks to what I have always loved: analog photography. Like an old instinct put on forced standby, and which would have been rekindled, I once again enjoy this very pleasant feeling of navigating in a form of happy permanent introspection, as if I could breathe again.
Thinking through a complete artistic process without any external constraint whatsoever, and without any apparent time limit, was a joyful (re)discovery. The pleasure of seeing series taking shape in the right tone of feelings, became by force of circumstance, all that matters to me in the end. It is now up to me to know how to transmit them.
Coucou !